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L'OR EVOLUE

Il existe de nombreuses "sortes" d'or.

Etant donné que le discours sur l'or n'est pas toujours très clair,

il est impératif de partir sur de bonnes bases.

Soyons précis : l’or n’évolue pas : il est chimiquement stable, imputrescible, infalsifiable, permanent.

L’or pur que vous possédez aujourd’hui est exactement identique à celui que les Incas ou les Egyptiens utilisaient, il a des milliers d’années. Donc, l’or, la matière, n’évolue pas.

 

Mais oui : l’or, sa valeur, son cours, son extraction, son recyclage, la façon dont il est utilisé, évoluent.

Et si vous en avez, cachez le bien car tout le monde le veut : tout le monde en veut et tout le monde le convoite.

1- L’or n’évolue pas.

 

Qu’est-ce qu’un refuge ?

C’est un endroit où l’on va chercher, et trouver, la sécurité, en cas de menaces.

 

Associée à la « valeur », la notion-même de refuge dit bien ce qu’elle veut dire, et cette notion est immuable : dès que les choses vont mal, sur le plan économique, on veut mettre son argent, autant que sa propre vie, « en sécurité ».

 

Et dans ce cas, depuis la nuit des temps, on convertit son argent en or. Autrement formulé, on « achète » de l’or.

 

C'est un fait : plus « ça va mal », économiquement, socialement, politiquement, plus les gens achètent de l’or. Plus les gens achètent de l’or, plus son cours monte. Est-ce de la pure spéculation ? Une « bulle » ? une de plus ? ...qui va se dégonfler comme tant d’autres, dès que le cours « va se retourner » sous on ne sait quelle force magnétique. Comme dans un cycle. Un truc qui tourne, et qui revient inlassablement.

 

Non.

 

Des centaines de milliers de sites, peut-être des centaines de millions, et avant Internet, des centaines de milliers d’ouvrages, de livres, de films, de documentaires, parlent de l’or comme étant cette matière quasi « divine », d’une stabilité telle qu’elle est devenue « la » monnaie universelle du monde, l’étalon, le poids de matière exclusive auquel on se rapportait pour « payer » les transactions importantes.

 

« L'or transcende les valeurs humaines à travers le temps. Il les dépasse. Que l’on meure ou que l’on vive pour lui, on est « au-delà » de la simple matière.

 

Il tire sa valeur de sa permanence, de sa qualité organique, de sa rareté.

 

L’or a été utilisé comme preuve d’amour au travers des âges. Mais les gens mentent, trichent et tuent aussi en son nom.

 

Il a été utilisé en tant que métal monétaire durant des milliers d’années, par des civilisations prestigieuses, au temps des Grecs et des Romains mais aussi en Amérique. Lorsque Christophe Colomb débarque sur une terre inconnue, l’or, lui, y est déjà connu. La Bible même parle de l’or et des ravages qu’il cause chez les gens...

 

Son histoire est légendaire, nul ne résiste à son attraction, à sa fascination. Pendant des siècles, même aux « temps modernes », il a été « l’étalon » de toutes les transactions internationales.

 

Mais l’or ne fait pas qu’envoyer un message. Sa grandeur est garantie par ses propriétés chimiques et ses usages sans pareils. Il est le plus malléable et le plus ductile des métaux. Il ne se ternit pas, ne rouille pas, ne s’altère pas dans le temps.

 

De telles propriétés lui ont permis d’être associé naturellement aux concepts de royauté, de pouvoir, d’immortalité, d’éternité.

 

C’est le métal des Dieux. Aucune autre matière ne peut en dire autant ». (D’après Charleston Voice et Jason Hamlin.)

2- l’or évolue.

 

Qui dit « évolution » dit évidemment le contraire d’une stabilité, ou d’une permanence. Comment donc cette matière unique, si inaltérable dans le temps, comme on vient de le lire, peut-elle à la fois « rester stable » et « évoluer » ?

 

Lorsqu’on dit que l’or « évolue », on ne parle pas de sa structure, ni de sa composition chimique, ni de ses qualités intrinsèques en tant que « métal ». Ce qui évolue dans l’or, la seule chose qui puisse évoluer en lui, et qui soit quantifiable dans un sens ou dans l’autre, c’est sa valeur monétaire.

 

C’est là où l’on voit que l’or, en 2025, est essentiellement une « valeur » monétaire et, plus que jamais, une valeur « refuge ». Ce qui évolue dans l’or, donc, c’est son prix au gramme, ou au kilo, ou toute autre unité de valeur, comme l’once par exemple, unité monétaire très connue dans le monde anglosaxon.

 

Faut-il encore s’attarder sur cette incroyable hausse de l’or, depuis les 25 dernières années ?

 

On peut juste donner un chiffre, un seul : lorsque nous nous sommes lancés dans les métiers de l'or, en l’année 1999, le kilo d’or (en équivalence euro, puisque l’euro n’existait pas encore en tant que monnaie nationale), valait 7500 euros.

 

Aujourd’hui, 3 janvier 2025, ce même kilo vaut 83000 euros. Soit une progression de valeur de 75500 euros, soit une évolution en croissance d’un peu plus de 1000 % 

 

De plus, cette plus-value est dite « nette », c’est-à-dire totalement exonérée d’impôt, en raison de la fiscalité sur l’or, qui taxe les plus-values à 36.2% mais les exonère de 5% par année de détention au-delà de la 3eme année, ce qui revient à dire qu’il n’y a plus d’impôt à payer dès lors qu’on possède une facture d’achat, et qu’on la détient depuis 24 ans. (Voir l’article sur la fiscalité de la vente de l’or).

3 – Où l’or évolue encore.

Le domaine dans lequel l’or « évolue » aussi, c’est celui de la bijouterie.

 

En effet, de manière classique, l’or est associé aux bijoux. Sauf que dans les bijoux, l’or est « mélangé ». On dit qu’il est « allié ». C’est la fameuse notion de « carat de l’or ».

 

De quoi s’agit-il ?

 

L’or pur (on dit « or fin »), c’est l’or « à 24 carats ». Cet or fin ne peut être travaillé correctement. Donc, dès les origines du travail de l’or, l’or fin a été mélangé à d’autres métaux pour le durcir.

 

En France, jusqu’en 1994, l’alliage le plus courant était l’or à « 18 carats », soit 750/1000 d’or fin. (On obtient le titrage en carat en multipliant le pourcentage d’or fin par 24, qui est la norme du 100% d’or fin, soit : 24 x 750/1000 = 18). L’or 18 carats, ou « or 750/1000 » est poinçonné en France par la « tête d’Aigle ».

 

Jusqu’à cette date, d’autres alliages existaient dans le monde de la bijouterie. Il y avait notamment l’alliage à 14 carats (585/1000 d’or fin) et l’alliage à 9 carats (375/1000 d’or fin). Mais leur appellation était très claire : on disait « alliage d’or à 14 carats » ou « alliage d’or à 9 carats ».

 

Avec la loi de 1994, l’appellation « alliage » a disparu.

 

C’est-à-dire que, depuis 1994, il y a « de l’or » à 18 carats, « de l’or » à 14 carats, « de l’or » à 9 carats !

 

Telle est l’évolution de l’or en bijouterie depuis 30 ans.

 

La seule question qu’il faut se poser est quand même vitale : peut-on raisonnablement, et moralement, appeler « de l’or » un métal qui comporte à peine 37% d’or ?

 

C’est pourtant ce qui tend à devenir la norme.

 

Le cours de l’or (de l’or pur) a atteint de tels sommets, qu’on réduit le mélange d’or afin que les gens puissent encore s’offrir « de l’or » ! C’est comme les paquets de tabac dont on réduit les poids pour rester au même prix, à chaque augmentation du prix du gramme…

Pour nous, cette affaire de titrage de l’or est le scandale du siècle. Des bijouteries, des chaînes de bijouteries, osent désormais ne vendre QUE du « 9 carats » et disent qu’ils vendent « de l’or ». Sans doute faudrait-il clarifier ces appellations et réduire l’ampleur des mensonges dans notre métier.

 

Quoi qu’il en soit, vous pourrez toujours compter sur TRESORUM pour vous expliquer ces choses cachées, rendues volontairement occultes par le système pour tromper les gens.

Dernière chose à propos des « carats » : il ne faut pas confondre le « carat titrage », comme on vient de le voir, (et qui détermine le taux d’or fin contenu dans un alliage d’or) et le « carat métrique », autre unité de mesure courante en joaillerie, qui fait référence, lui, au poids des diamants et des pierres précieuses. Encore un imbroglio typique de notre profession, qui mélange tout, qui induit les gens en erreur, et qui fait l’objet d’un autre document de ce site.

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